La relation que le consommateur a avec sa banque est sans doute complexe. D’abord parce que les questions d’argent sont dans notre pays un sujet qui reste tabou et d’autre part parce que le banquier bénéficie encore, comme le médecin, le notaire, pour certains d’un prestige qui les rend intouchables.
Pourtant la crise 2008-2009 a largement montré les limites de la confiance que l’on pouvait accorder aux banques (le jeu des traders, l’aide prioritaire de l’Etat, les bénéfices records des banques en 2011, etc.)
Les consommateurs sont des citoyens à part entière. Les banques doivent faire preuve de transparence, améliorer leur information, alerter les consommateurs en cas de perte, les conseiller, ne pas abuser de leur ignorance ou de leur faiblesse et proposer des services financiers plus justes.
Dix points de vigilance :
A partir de témoignages reçus et de dossiers étudiés sur le Finistère, la CLCV attire l’attention des consommateurs sur dix points pour lesquels les consommateurs doivent rester très vigilants :
- Tout d’abord, il est inutile d’avoir deux assurances couvrant les risques de la vie quotidienne.
- De même, il inutile d’avoir plusieurs garanties (ou assistance) obsèques.
- La gestion des comptes courants
- Le prix moyen d’une carte bancaire (bien trop élevé aujourd’hui) à débit différé est plus cher (43,90 euros).
- Parmi les livrets, le CEL est sans doute le placement le moins rentable.
- Des PEL sont vendus à des personnes qui possèdent déjà une habitation principale et qui n’envisagent pas de construire.
- Sachez reconnaître les placements totalement sécurisés (les assurances vie monosupport en euros, les livrets, le PEL, le CEL, etc.) et ceux qui ne le sont pas (les assurances vie en unités de compte, le Plan d’épargne en actions, les SICAV, les Fonds communs de placement, etc.).
- Les assurances vie avec un montant total de 122,6 milliards d’euros, sont le placement préféré des français. Mais il faut savoir qu’il existe deux familles d’assurance vie : des assurances vie en euros (monosupports) qui sont sécurisés car investis en obligations et des assurances vie en unités de compte (multisupports) qui sont risqués car investis en sociétés d’investissements à capital variable (SICAV) ou en fonds communs de placements (FCP), c’est à dire subissant le yo-yo de la Bourse.
- Les consommateurs ont été mal informés par les banques sur les placements risqués qu’elles leur ont proposés et non alertés sur les baisses survenues pendant la crise.
- Une directive européenne sur les marchés des instruments financiers (Directive MIF) met en oeuvre depuis le 1er novembre 2007 une protection renforcée des personnes qui réalisent des opérations boursières (obligation d’information et devoir de conseil).
Nous invitons les consommateurs, à partir de ces points de vigilance, à nous faire part de leurs témoignages par écrit (adresses) ou par téléphone ou en se rendant avec leurs documents à nos 15 permanences du département.